Ces derniers temps, j'ai été pas mal au ciné (trois heures de pirogues, deux heures de brousse), mais j'ai eu la flemme de bloguer ça, je me rattrape donc ce soir, vu que je suis un peu angoissée (voir plus loin !)
Donc premier film vu (et qui n'est passé qu'une fois ici), Arrietty.
Le synopsis : C'est dans la banlieue de Tokyo, qu'un jeune garçon (Sho) est emmené pour se reposer avant une opération. Et sous cette maison vit Arrietty et sa famille, Chapardeurs de leur état. Les Chapardeurs dérobent aux humains, dans leur maison, la nuit, ce dont ils ont besoin (sucre, tissus, petits objets...) et tout ça, sans se faire prendre, car tout le monde le sait, les humains, c'est le mal. Mais les Chapardeurs n'ont pas que les humains comme "ennemis", quand on est aussi haut qu'une allumette, la moindre goute d'eau, le moindre rat devient un danger potentiel... Le film suit la vie d'Arrietty, de sa première nuit de chapardage jusqu'à sa rencontre avec Sho, et la voit évoluer, avec grâce, force et conviction dans un monde immense et plein de surprises...
J'étais seule dans la salle quand j'ai vu ce film (bonheur !), et savourer un film dans une salle immense, ça n'a pas de prix (enfin, 6 euros quand même !) J'ai beaucoup aimé les décors, doux, printaniers, les couleurs, et surtout, voir les objets "humains" transformés par les Chapardeurs en objets usuels de la vie de tous les jours. L'histoire est touchante, vibrante, et pleines de petites émotions, des changements subtils ... Bien que sans réelle surprise, on se laisse porter avec bonheur ! Quand à la bande son de Cécile Corbel, elle colle parfaitement à l'univers doux ... Les personnages s'imposent d'eux mêmes, très "classiques", dans la lignée des Miyazaki. J'ai vraiment beaucoup aimé ce moment de cinéma, même si j'ai un peu regretté que ce ne soit pas plus long et plus développé lors du générique de fin ! Une suite, peut-être? En tout cas, ça m'a donné envie de revoir Poucelina. (très geek tout ça.)
En bref : Les altercations permanentes de deux
douaniers à la frontière franco-belge, avant l'ouverture des frontières en 93. Racisme primaire anti-français pour l'un et double vie pour l'autre (étant amoureux de la sœur du belge), l'ambiance
est vite placée. Soyons clair, pour le belge, le français est forcément un connard (je parle ici du douanier) et pour le français (gentil et avenant) le belge est un con dont il faut se faire un
pote si on veut espérer marier la sœur. Si le belge est odieux, le français est limite un peu trop dans son monde "tout le monde est beau, tout le monde il est gentil" et au final, l'opposition
"franco belge" tourne vite à deux ou trois gags sur l'accent belge, les frites et l'idée que les français sont tous des cons. Je pensais voir quelque chose de plus... plus cliché, plus dans
l'optique "Chtit", mais non, c'est plat.
Si y'a deux trois trucs qui m'ont fait sourire, je n'ai pas vraiment rit et j'ai été vite agacée par le jeu de Poelvoorde, vraiment agaçant (Poelvoorde fait du Poelvoorde, comme d'habitude, sans aucune subtilité) et par le manque de rebondissement du scénario (mais ça, je m'y attendais un peu, j'voulais des gros gags moi !) L'intrigue policière est un peu bancale et sert surtout à meubler, mais le tout se laisse regarder avec plaisir. Donc bref, un film sympa, sans plus, qui m'a surtout donné envie de manger des pralines Léonidas. Et des frites.
Aaah, Sucker Punch. ZE gros délire de geek. J'ai deux niveaux de lectures pour ce film. Le premier "whacestbeau" et le deuxième "oukilestlescénario?".
Lecture 1, donc - Wha, purée, c'est beau.
Dès les premières minutes du film, je suis emportée par l'esthétique et surtout, la bande son. Sans un mot, les 10 premières minutes du film nous plongent dans l'ambiance. Après la mort de leur mère deux filles sont persécutées par leur beau père, frustré de ne pas avoir touché l'héritage. Il profite d'une querelle pour envoyer la grande sœur, Baby Doll dans un asile ou la belle s'évade dans ses rêves (un rêve dans un rêve en fait, très Inception), sorte de Moulin rouge fantasmé, réellement bordel(ique) ou la jolie Baby va devoir apprendre à s'évader dans ses rêves pour trouver le moyen de sortir de l'asile avec ses nouvelles amies. La furie Sweet Pea, la naïve Rocket, la sulfureuse Amber et... Blondie vont se retrouver plongées dans des mondes fantastiques à tendance Steampunk ou elles vont se battre tour à tour contre des zombies, des nazis, des orcs et autres joyeuseries faites de fumées, tout ça pour récupérer ce qui va pouvoir les aider à quitter cet endroit pourri, en tentant d'éviter à Baby Doll d'être tripoté par un certain "Blue". Tout dans ce film est beau, esthétiquement parfait, du plus petit détail au plus vaste décors, ... D'émotions en découvertes, on se laisse facilement porter par ce film, par les différentes "couches" de rêves, de vérités et d'aliénations...
Lecture 2 - Oula mais il est ou le scénario (bordel)?
Premier truc qui me choque, le visage figé de Baby Doll... trop parfaite, trop...Trop. Tout comme ses copines. Le côté "bordel" fantasmé pour métaphorer la condition féminine est un poil horripilant et prétexte à montrer des filles en tenue sexy, cuir, bas résiles et jupette d'écolière. Les scènes d'actions dans l'imaginaire, si elles restent magnifiques sont toujours amenées et finies de la même manière : bordel - début du rêve - speech d'un vieux sage - baston - récupération d'objet - fin du rêve. Peu/pas de surprises. Certaines scènes sont carrément too much (les zombies nazis fait de vapeur, ololoz²), les filles ne sont pas développées (on peut garder le mystère, mais la c'est carrément un manque de scénario, si on en sait peu sur Baby Doll, Rocket et sa sœur Sweet Pea, qui sont Amber et Blondie?) C'est un gros délire de réalisateur, on sent que Snyder s'est fait plaisir, le scénario est expédié pendant les dix premières minutes, la suite n'est qu'une succession de scènes un peu vides, trop de stéréotypes. Un film qui divise donc, puisque je n'arrive même pas à me mettre d'accord avec moi même !
+ Je retiens l'esthétique, magnifique, magistrale, le rythme, soutenu, intense, et une bande son magistrale.
- Un délire trop "geek", trop "mec", trop fantasmé.
Vu ce soir. Je tiens à préciser que je répondrais plus jamais au téléphone tiens !
L'histoire de Scream 4 nous plonge 10 ans après les meurtres de Woodsboro, qui ont rendu tristement célèbre la petite ville (et Syndey, au passage). On retrouve avec bonheur le trio (Syndey, Gail et Dewey) qui sont plongés dès les premières minutes du film dans une nouvelle série de meurtres. Sydney est de retour pour faire la promo de son livre et Gail et Dewey vivent leur petite vie (avec pas mal d'ennuis pour l'ancienne journaliste) Sydney, elle, retrouve sa cousine, et les amis de celle ci, des jeunes "hype", tous branchés en videoblog et Iphone.
Scénario bien ficelé, dans la lignée du 1er, qui surprends et fait frissonner. L'humour est assumé sans pour autant gâcher les scènes de suspens. La mise en scène est dynamique, et même si j'ai trouvé ce film un peu plus sanglant que les autres (bonjour les boyaux), j'ai adoré les rebondissements !
Les nouveaux acteurs (ah, les petits jeunots!) sont crédibles sans êtres transcendants ! La bande son m'a un peu déçue, mais bon le monde évolue ma pauvre chérie! J'ai adoré le début, une mise en abime dans une mise en abime et la fin est surprenante. Un bon Scream qui surf sur les nouvelles technologies sans que ça tombe dans l'outrance.